Eric Hansen - Narrateur

Marcus Disraeli, valeureux capitaine de vaisseau de combat spatial, semble être l'unique survivant d'une terrible bataille au large (dans le sens spatial du terme) de la planète Sirius. Épaves calcinées et corps de combattants flottent dans l'espace. Rassemblant quelques rescapés, il regagne la terre à bord d'une chaloupe de sauvetage et fait son rapport au Maréchal de la Flotte. Il l'a décidé : pour lui, la guerre est finie. Il renonce à tuer les "ennemis". Sa connaissance de la vie civile semble bien confuse. Un doute plane : Marcus Disraeli, est-il bien celui qu'il prétend être ? Est-il un allié ou un ennemi ? 

Ketama de Silvio Sosio semble simple au premier abord : une synthétique a disparu. Son propriétaire engage un détective privé afin de la retrouver. S'engage une enquête au cœur des quartiers chinois de Melbourne et de Geelong. Une enquête à l'issue inattendue...

Dan Simmons, dont "Photo de classe " forme le second volet de notre modeste cycle lui étant consacré, y parvient en puisant les clés de son récit dans sa propre histoire d'enseignant dans le primaire notamment. Certains passages de sa nouvelle y font explicitement référence en ce qu'ils décrivent les moyens humains indispensables à une bonne éducation, enfants zombies ou pas, ainsi que les obstacles, adultes pour la plupart, qui anéantissent tout espoir d'exister au monde. Bien sûr, "Photo de classe " est une métaphore relevant plus de la fiction que des faits. Mais un rappel de l'actualité, de ce que nous avons peut-être vécu nous-mêmes, ou de ce dont nous avons été les témoins, est-il nécessaire ? Dan Simmons rend hommage à toutes les Miss Geiss qui se sacrifient, lorsque tout espoir semble perdu, pour rendre aux faibles le droit de grandir et de perpétuer les valeurs de l'Humanité. Et si miss Geiss utilise son fusil Remington, c'est moins vers les enfants zombies qu'elle le pointe que vers les autres, les créatures sortant de l'ombre, qui tente de s'en emparer. 

Un jeune garçon et son frère aîné viennent de perdre leur mère. Par amour, leur père fait appel aux Résurrectionnistes pour la ramener à la vie. Une fois de retour dans la maison familiale, la réssuscitée au teint cireux, déambule sans exprimer la moindre émotion. Ce retour d'entre les morts précipite la destruction de la famille : désespérés, le frère aîné et le père finissent par se suicider. Le narrateur, devenu adulte, devient à son tour Résurrectionniste et entreprend de raconter son histoire. C'est à nous, à travers les mots de Dan Simmons, qu'il livre son ultime secret : il retourne dans la maison de son enfance, où l'attend sa "famille". 

Peut-être vous êtes-vous copieusement ennuyé au visionnage du film ''2001 Odyssée de l'espace'' de Stanley Kubrick — et encore, j'aurais pu employer un autre terme — de vous ennuyer, donc, au point de passer à côté de l’œuvre d’Arthur C. Clarke. Son style d'écriture simple et son attention accordée aux détails scientifiques, aussi bien dans ses nouvelles que dans ses romans, créent un véritable sentiment d'émerveillement. Certes les caractères de ses personnages sont moins développés que chez d’autres auteurs ( Isaac Asimov, ou Robert A, Heinlein par exemple ), mais chaque texte, au cœur duquel se trouvent la question de l’Homme et celle de l’Humanité, forme la pierre d’un édifice magistral dont on peine toujours, aujourd’hui, à déterminer s’il s’agit de science ou de fiction.